Chartes éthiques
Pour mieux comprendre les nouvelles formes de tourisme plus responsables…
… Au-delà des effets d’annonces ou des approches mercantiles de certains opérateurs, qui sous couvert d’appartenance à des groupements, n’ont parfois qu’une seule finalité. S’inscrire dans cette nouvelle niche commerciale !
Le tourisme alternatif c’est quoi…
… En réaction aux excès du tourisme de masse, de nouveaux principes de voyage sont apparus depuis deux décennies, avec un renforcement les dix dernières années :
le tourisme durable, le tourisme responsable, le tourisme équitable et le tourisme solidaire, etc…
L’écotourisme est aussi l’une des traductions sur le terrain de tous ces principes alternatifs.
Le tourisme Durable…
…Dans la droite ligne du développement durable, est apparue la notion de tourisme durable, qui en reprend les trois principes fondateurs. Dans l’article 1 de la Charte du tourisme durable adoptée en 1995 par l’OMT, il est précisé :
« Le tourisme doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales ».
Le milieu écologique ( écosystème) à protéger et à mettre en valeur est pris au sens large : il englobe la nature (faune et flore), le patrimoine paysager construit par l’homme, le patrimoine historique et architectural, et aussi le patrimoine de vie (arts, savoir-faire, culture, tradition, interdits, langues, gastronomie, etc.)
Le tourisme responsable…
… Ce tourisme vise à développer des pratiques écologiquement et socialement plus respectueuses, et ce d’abord au sein des acteurs traditionnels du tourisme : tour-opérateurs, hôtels, etc.
NB : Le tourisme social qui se fixe pour objectif de permettre l’accès aux vacances des personnes aux revenus modestes) et le tourisme solidaire ont pour ambition commune de promouvoir un tourisme différent, aussi bien en termes de participants, d’activités, de répartition des revenus que de préservation de l’environnement ou de relations Nord-Sud.
L’ OMT a ainsi élaboré en 1999 un code mondial d’éthique du tourisme : ce texte reprend les principes issus de la charte du tourisme durable, et y ajoute divers points, comme le devoir à développer et lutter contre l’exploitation des pratiques des êtres humains et l’obligation d’associer les pays d’accueil aux activités touristiques.
De leur côté, de petites entreprises et des associations, souvent liées au mouvement social ou progressistes, oeuvrent pour la mise en place de projets de tourisme responsabilisant tous les acteurs et favorisant une distribution équitable des recettes.
Le tourisme équitable…
… Le tourisme équitable se réfère aux principes du commerce équitable, qui permet à un consommateur du Nord d’acheter « un produit ou un service » du Sud à un tarif adapté, afin que le producteur reçoive un juste salaire.
Le tourisme équitable est donc un ensemble d’activités et de services proposés par des opérateurs touristiques à des voyageurs responsables et élaborés par les communautés d’accueil, qui participent à la gestion de ces activités. Les bénéfices sociaux, culturels et financiers sont perçus en grande partie localement (pour les prestations locales), et équitablement partagés entre les membres de la population autochtone (sous forme souvent de prestations rémunérées).
Le tourisme solidaire…
… Dans le tourisme solidaire, le principe de solidarité s’affirme aussi bien dans le système d’organisation que dans la taille et la structure du marché ou les instruments d’échange et d’investissement.
L’organisation fait appel à la réciprocité, au dialogue, à l’hospitalité, aux échanges amicaux : les populations autochtones étant investigatrices et co-gestionnaires du projet ( via leurs représentants où collectivités).
Le marché concerne un micro tourisme implanté dans des zones souvent en partie délaissées par le tourisme marchant et visant un autre mode de voyage.
Enfin, le « touriste-voyageur » réalise des actions concrètes (bénévolat sur place, contribution financière, ) permettant l’accumulation collective d’au moins une partie des recettes :
Les indicateurs de durabilité de l’OMT :
Ces indicateurs permettent de mesurer la pression démographique sur le territoire(nombre de touristes au m2 sur des plages test, etc.), l’impact environnemental (volume de déchets produits, etc.) et économique (nombre de saisonniers) ainsi que l’impact culturel (surcroît de délinquance ou d’accidents en haute saison).